Communication Officielle
Mercredi 20 juillet 2022, 18h30 (il y a 21 mois) Poursuite de la croissance dans un environnement incertainPoursuite de la croissance dans un environnement incertain Chiffre d’affaires du semestre : 1 121,7 millions d’euros Paris, le 20 juillet 2022 – L’activité d’Ipsos poursuit son développement à un rythme soutenu, malgré les effets de la guerre en Ukraine, qui affecte l’Europe, et les nouveaux confinements en Chine. Nos lignes de service enregistrent pour la plupart une croissance à deux chiffres. Par ailleurs, le Groupe a su réagir rapidement à l’accélération de l’inflation, ce qui nous a permis de protéger nos marges. Le chiffre d’affaires du premier semestre s’établit à 1 121,7 millions d’euros, en croissance de 12,9 % dont 6,9 % de croissance organique, 5,4 % d’effet change lié à la dépréciation de l’euro et 0,7 % d’effets de périmètre. La croissance organique sous-jacente s’élève à 10,6 %, une fois corrigée de l’effet temporaire des contrats Covid conclus avec certains gouvernements occidentaux pendant la pandémie, et net des études qui n’avaient pas pu être réalisées pour des raisons sanitaires et ont repris depuis. Au deuxième trimestre, la croissance s’établit à 8,9 % dont 2,1 % organique. Hors effet Covid, la croissance organique du deuxième trimestre est de 7,7 %. Cela reflète la solidité du modèle d’Ipsos, dans un contexte compliqué par des évènements extérieurs tels que la guerre en Ukraine et l’effet des nouveaux confinements en Chine et alors même les excellents résultats du deuxième trimestre 2021 conduisent à un effet de base défavorable. PERFORMANCE PAR TRIMESTRE
* La croissance organique cumulée sous-jacente s’élève à 7,7 % au deuxième trimestre et à 10,6 % au premier semestre 2022, hors l’impact temporaire net positif des contrats liés au Covid (projets spécifiques de suivi de la pandémie pour les gouvernements, moins les contrats qui n’avaient pas pu être mis en place en raison de la situation sanitaire). ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ PAR RÉGION
C’est dans les Amériques qu’Ipsos enregistre sa meilleure performance au premier semestre, avec une croissance organique de 16 %, notamment tirée par les grands clients TMT (Technologie, Media et Télécommunications) et par notre plateforme Ipsos.Digital. Le marché américain, qui pèse très lourd dans cette zone, constitue l’une des priorités de notre plan stratégique 2025 « The Heart of Science and Data », et dans lequel nous augmentons nos parts de marché. Malgré les vents contraires induits par les confinements instaurés en Chine pour lutter contre le Covid-19, le reste de l’Asie-Pacifique rebondit fortement au lendemain de la pandémie, comme en témoigne la croissance organique de 10 % à l’échelle régionale. La région EMEA a logiquement été la plus affectée par la guerre. Elle est également pénalisée par la fin des contrats liés au Covid et la croissance organique s’y établit à -1 %. Hors contrats Covid, la croissance organique sous-jacente demeure solide à environ 6 %, notamment sur nos principaux marchés que sont le Royaume-Uni, la France et l’Italie. ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ PAR AUDIENCE
Répartition des Lignes de Service par segment d’audience : En dépit des tensions inflationnistes et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement de nos clients, notre cœur de métier, tourné vers les consommateurs, a enregistré une croissance organique de 14 % au premier semestre. Cela reflète le besoin de nos clients de comprendre l’évolution des comportements de consommation dans un monde post-covid et inflationniste. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire, les incertitudes nourrissent le besoin d’informations exactes et pertinentes. Alors que le monde apprend à vivre avec le Covid-19, notre branche santé, active auprès des médecins et patients, a enregistré une croissance organique de 8 %. Suite à la réouverture des économies, au regain d’activité de la filière hôtelière, et à la reprise des voyages, nos activités relatives aux clients et employés ont dégagé une croissance organique de 9 % au premier semestre. En plein essor ces deux dernières années, nos activités auprès des citoyens reculent de 12 % en organique en raison de la fin des contrats de test Covid. Cela étant, hors contrats Covid, le taux de croissance organique des activités menées auprès des gouvernements et du secteur public s’établit à 23 %. PERFORMANCE FINANCIERE Compte de résultat résumé
*Le résultat net ajusté est calculé avant (i) les éléments non monétaires liés à l’IFRS 2 (rémunération en actions), (ii) avant l’amortissement des incorporels liés aux acquisitions (relations clients), (iii) l’impact net d’impôts des autres charges et produits non courants, (iv) impacts non monétaires sur variations de puts en autres charges et produits financiers et (v) avant les impôts différés passifs relatifs aux goodwills dont l’amortissement est déductible dans certains pays La marge brute (qui se calcule en retranchant du chiffre d’affaires des coûts directs variables et externes liés à l’exécution des contrats) progresse de 120 points de base à 65,9 % contre 64,7 % au premier semestre 2021. Cette augmentation du ratio de marge brute est à relier à l’évolution du mix des modes de collecte des données et s’explique par (i) l’extinction durant le premier semestre 2022 des importants contrats de suivi de l’évolution de la pandémie (dont les coûts de collecte sont supérieurs à la moyenne) (ii) l’augmentation de la part des enquêtes en ligne dans les pays les plus « digitaux », compensée en partie par une reprise des enquêtes off line post pandémie dans le reste du monde. Au total, la part des enquêtes en ligne est passée de 60 % au premier semestre 2021 à 62 % sur l’année 2021 puis à 63 % au premier semestre 2022. L’augmentation de la marge brute au premier semestre 2022 est aussi le reflet de notre capacité à tenir nos prix. En ce qui concerne les coûts d’exploitation, la masse salariale reste contenue dans un contexte (i) de reprise des recrutements pour faire face à la croissance de l’activité (ceux-ci avaient été fortement limités pendant la crise sanitaire et encore en début d’année 2021) et (ii) de plus forte inflation. Elle progresse de 14,3 %, soit un rythme inférieur à la progression de la marge brute (15,1 %). La masse salariale y inclus les provisions pour bonus représente 68,0 % de la marge brute contre 72,7 % pendant la même période en 2019. Au 30 juin 2022, les effectifs s’établissent à 19 503 employés. Les effectifs moyens sont en augmentation de 11,7 % entre les deux semestres. Le coût des rémunérations variables en actions est en hausse à 6,9 millions d’euros contre 5,9 millions d’euros en 2021. Les frais généraux augmentent de près de 18 millions d’euros, soit une hausse de 21,6 %, par rapport au premier semestre de 2021, en raison de (i) la reprise des voyages depuis quelques mois – les dépenses de voyage restent toutefois inférieures de 45 % au niveau du premier semestre de 2019 et (ii) un rattrapage des dépenses courantes informatique et de technologie, qui avaient été fortement contraintes pendant la crise sanitaire. Au total et malgré ces effets de rattrapage, les frais généraux restent contenus par rapport aux niveaux d’avant crise et représentent 13,9 % de la marge brute contre 18,8 % au premier semestre 2019. Le poste « Autres charges et produits opérationnels », qui se compose essentiellement de coûts de départ, affiche un solde négatif de 1,7 millions et est en diminution de près de 3 millions d’euros par rapport au premier semestre 2021. Au total, la marge opérationnelle du Groupe s’établit à 11,3 % au premier semestre 2022, en hausse de 30 points de base par rapport à la même période l’an dernier, établissant ainsi, pour un premier semestre, un record historique. Bien entendu, compte tenu de la cyclicité de l’activité d’Ipsos, le second semestre pèse plus lourd sur l’ensemble de l’année, tant sur la croissance du revenu que sur la profitabilité. Les excellents résultats du premier semestre sont néanmoins de bon augure pour qu’Ipsos atteigne ses objectifs sur la totalité de l’année 2022. En dessous de la marge opérationnelle, les dotations aux amortissements des incorporels liés aux acquisitions concernent la partie des écarts d’acquisition affectée notamment aux relations clients au cours des 12 mois suivant la date d’acquisition et faisant l’objet d’un amortissement au compte de résultat selon les normes IFRS sur plusieurs années. Cette dotation s’élève à 4 millions d’euros contre 2,5 millions précédemment. Cette hausse est essentiellement imputable aux acquisitions de Karian & Box et d’Infotools. Le solde du poste autres charges et produits non courants et non récurrents s’établit à 0,9 millions d’euros contre une solde 0,7 millions l’an dernier. Ce poste enregistre principalement un produit lié à la décision de capitaliser depuis janvier 2018 les coûts internes de développement. Cet effet est amené à prendre fin à la fin de l’année 2022. Les charges de financement. La charge d’intérêt nette s’élève à 6,2 millions d’euros contre 7 millions l’année dernière en raison (i) d’une baisse de l’endettement financier en relation avec une bonne génération de trésorerie et (ii) d’une opération de renouvellement et de prolongation de maturité sur un emprunt « Shuldschein » en euros et dollars pour un montant revu à la baisse à 78 millions d’euros à échéance 5 à 7 ans. Le taux effectif d’imposition au compte de résultat en norme IFRS s’établit à 25,3 % contre 25,2 % l’année passée. Il intègre une charge d’impôts différés passifs de 2,2 millions d’euros qui vient annuler l’économie d’impôts réalisée grâce à la déductibilité fiscale des amortissements d’écarts d’acquisition dans certains pays, alors même que cette charge d’impôts différés ne serait due qu’en cas de cession des activités concernées (et qui est par conséquent retraitée dans le résultat net ajusté). Le résultat net, part du Groupe, s’établit à 85 millions d’euros contre 72 millions d’euros au premier semestre 2021, en croissance de 18,8 %. Le résultat net ajusté, part du Groupe, qui est l’indicateur pertinent et constant utilisé pour la mesure de la performance, est également en hausse à 98 millions d’euros contre 81 millions d’euros l’année dernière à la même période, en croissance de 19,8 %. Structure financière Flux de trésorerie. La capacité d’autofinancement s’établit à 172 millions d’euros contre 150 millions d’euros au premier semestre 2021. Le besoin en fonds de roulement connaît une variation négative de 22 millions d’euros au premier semestre, provenant d’une part de la progression de l’activité et d’autre part de paiements de bonus plus importants ce semestre, consécutifs à un excellent exercice 2021. Les investissements en immobilisations corporelles et incorporelles sont principalement constitués d’investissements en infrastructure informatique et de technologie et se sont élevés à 27 millions d’euros au premier semestre, en augmentation de 8 millions d’euros par rapport au premier semestre 2021. Ils marquent dès à présent la mise en place du plan stratégique 2025, qui prévoit une progression significative dans les investissements sur nos plateformes, notamment Ipsos.Digital, Askia et Infotools. Au total, la génération de trésorerie libre d’exploitation, à 53 millions d’euros, est en ligne avec les prévisions pour l’année, en retrait de 40 millions d’euros par rapport à la même période l’année dernière, en raison comme expliqué ci-dessus de la progression de l’activité, du paiement des bonus au titre de 2021 et de la progression des investissements en infrastructures informatiques et technologiques. Là encore, comme les années précédentes, une grande partie de la trésorerie libre sera générée pendant le deuxième semestre de l’exercice. En ce qui concerne les investissements non courants, IPSOS a investi environ 2,3 millions d’euros en versant un complément de prix relatif à l’acquisition d’Infotools et en procédant à l’acquisition de WeCheck, société de petite taille dans le Mystery Shopping au Canada. Les capitaux propres s’établissent à 1 440 millions d’euros au 30 juin 2022 contre 1 342 millions d’euros au 31 décembre 2021. Les dettes financières nettes s’élèvent à 154 millions d’euros, en baisse par rapport au 31 décembre 2021 (180 millions d’euros) et au 30 juin 2021 (272 millions d’euros). Le ratio d’endettement net diminue à 10,7 % contre 13,4 % au 31 décembre 2021 et 22,7 % au 30 juin 2021. Le ratio de levier (calculé hors impact IFRS16), s’établit à 0,4 fois l’EBE (contre 0,5 fois au 31 décembre 2021). Position de liquidité. La trésorerie au 30 juin 2022 s’élève à 338 millions d’euros contre 298 millions d’euros au 31 décembre 2021 et 301 millions d’euros au 30 juin 2021. Le Groupe dispose par ailleurs de plus de 250 millions d’euros de lignes de crédit à plus d’un an, lui permettant de faire face à ses échéances de dette de 2022 et 2023 qui s’élèvent à 107 millions d’euros. PERSPECTIVES Au-delà des très bons résultats de ce premier semestre, notre carnet de commande à fin juin reste solide, en croissance de 14 % dont 8 % en organique. Nous sommes donc confiants dans notre capacité à réaliser une croissance organique de plus de 5 % cette année et à atteindre un niveau de marge opérationnelle comparable à celui de l’année dernière, qui s’élevait à 12,9 %. Il n’en demeure pas moins que la seule certitude est l’incertitude : les banques centrales relèvent leurs taux directeurs et cherchent à réaliser un atterrissage en douceur après une période inflationniste dans la majorité des pays occidentaux, tandis que les salaires restent en dessous du niveau de l’inflation presque partout, pénalisant du même coup la consommation. À l’échelle mondiale, une seconde Guerre froide a en réalité commencé, tandis que la pandémie continue à désorganiser le monde, en particulier en Chine, où les pouvoirs publics ont opté pour une stratégie zéro Covid, aux conséquences économiques et sociales élevées. Malgré toutes ces turbulences, notre stratégie, qui consiste à allier le meilleur de l’humain et de la technologie « The Heart of Science and Data », nous permettra de continuer à croître au service de nos clients, comme le prévoit le plan stratégique présenté lors de notre Journée investisseurs 2022 au mois de juin. Notre marché s’élève à environ 90 milliards de dollars. IPSOS en capte une faible part. Aucun concurrent ne propose aujourd’hui la diversité de services et la couverture sectorielle qu’Ipsos propose. Nous sommes, plus que jamais, prêts à nous adapter à l’évolution des besoins d’informations de nos milliers de clients et à tirer rapidement parti des opportunités qui émergeront. Par ailleurs, notre stratégie de digitalisation et d’automatisation continue de se déployer et nous permet de conserver nos marges à un niveau élevé. * * * À PROPOS D’IPSOS Ipsos est l’un des leaders mondiaux des études de marché et des sondages d’opinion, présent dans 90 marchés et comptant plus de 18 000 collaborateurs. Nos chercheurs, analystes et scientifiques sont passionnément curieux et ont développé des capacités multi-spécialistes qui permettent de fournir des informations et des analyses poussées sur les actions, les opinions et les motivations des citoyens, des consommateurs, des patients, des clients et des employés. Nos 75 solutions s’appuient sur des données primaires provenant de nos enquêtes, de notre suivi des réseaux sociaux et de techniques qualitatives ou observationnelles. Notre signature « Game Changers » résume bien notre ambition d’aider nos 5 000 clients à évoluer avec confiance dans un monde en rapide évolution. Créé en France en 1975, IPSOS est coté à l’Euronext Paris depuis le 1er juillet 1999. L’entreprise fait partie des indices SPF 120 et Mid-60 et est éligible au service de règlement différé (SRD). Annexe
* ajusté des éléments non monétaires liés à l’IFRS 2 (rémunération en actions), de l’amortissement des incorporels liés aux acquisitions (relations clients), des impôts différés passifs relatifs aux goodwills dont l’amortissement est déductible dans certains pays et de l’impact net d’impôts des autres produits et charges non courants et impacts non monétaires sur variations de puts en autres charges et produits financiers. État de la situation financière, Comptes semestriels au 30 juin 2022
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